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BIENTÔT, DJIBOUTI AUSSI DIRA "NON" AU NÉPOTISME DE L’ADMINISTRATION INDIRECTE DU PRÊTE-NOM.
"LA LIBERTÉ N'EST JAMAIS ACCORDÉE DE BON GRÉ PAR L’OPPRESSEUR ; ELLE DOIT ÊTRE EXIGÉE PAR L'OPPRIMÉ." -- MLK
DJIBOUTI : REFORMONS L'OPPOSITION AFIN DE POUVOIR UN JOUR REFORMER L'ÉTAT
NOUS CONVIONS CET ÉTÉ 2014, TOUTE L'OPPOSITION À DES ÉTATS GÉNÉRAUX

2 mai 2012

Djibouti : Etat de la liberté syndicale en général et la situation des dockers en particulier en république de Djibouti, par Farah Abdillahi Miguil.


Djibouti, le 1er mai 2012

« La liberté syndicale et le droit de négociation collective sont des droits de l'homme au travail fondamentaux indissociables de la démocratie. Ils servent d'appui aux libertés civiles et assurent une protection contre la discrimination, l'ingérence et le harcèlement. » (Rapport global en vertu du suivi de la Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail 2004)

1. Bref rappel historique et politique.
Djibouti est une ancienne colonie française. L’établissement de cette colonie date de 1862. C’est le 27 juin 1977 que la république de Djibouti accéda à son indépendance. Cette république compte aujourd’hui 820 000 habitants (2010). A l’instar des pays africains, le parti unique était la seule «  religion » tolérée en politique après l’indépendance.
C’est sous la pression conjuguée du vent de la liberté venu de l’Est, du discours de la Baule de juin 1990 et d’une guerre civile qui éclata en novembre 1991 que le pouvoir s’est résolu à une ouverture démocratique de façade en élaborant unilatéralement une constitution faisant place au pluralisme syndical et au pluralisme politique limité dans un premier temps à quatre (4) partis.
Plus de vingt (20) ans après l’entrée en vigueur de cette constitution pluraliste, on se demande quelles sont les avancées démocratiques ? Pas de presse libre, pas de liberté syndicale, pas de radios ni de télévisions indépendantes. Aucun membre de l’opposition n’a jamais siégé au parlement c’est comme si cette constitution n’était qu’un produit destiné à la consommation extérieure.

2. Situation des libertés dans les textes.
Dans la constitution Djiboutienne, les libertés d’expression et d’organisation sont reconnues comme l’indique son article 15 « Chacun a le droit d'exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume et l'image. Ces droits trouvent leur limite dans les prescriptions des lois et dans le respect de l'honneur d'autrui.
Tous les citoyens ont le droit de constituer librement des associations et syndicats sous réserve de se conformer aux formalités édictées par les lois et règlements.
Le droit de grève est reconnu. Il s'exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas porter atteinte à la liberté du travail » mais la pratique est aux antipodes des textes de la république et il est difficile de jouir de ces libertés en tant que citoyens

3. Situation des organisations syndicales.
Il faut savoir que l’histoire syndicale du pays remonte à l’époque coloniale où déjà « l’activisme syndical » a milité pour la conquête de l’Indépendance du pays. Le premier leader indépendantiste M. Mahamoud Harbi a milité en tant que syndicaliste dans les années 50 et M. Ahmed Dini Ahmed, un des pères de l’Indépendance nationale était un militant et syndicaliste de la Santé. Malheureusement, après l’accession à l’Indépendance jusqu’en 1992 une seule centrale syndicale inféodée au pouvoir et présidée par un député issu du parti unique de l’époque, avait le droit d’exister.
C’est après l’ouverture démocratique de 1992 qu’on assista à l’émergence des premières organisations syndicales libres et indépendantes. UDT (Union Djiboutienne du Travail), la première centrale syndicale indépendante vit le jour. La soif de liberté et l’engouement pour le militantisme syndical étaient palpables à cette epoque dans le pays mais tout restait fragile. Apres 15 ans du parti unique,  la culture syndicale est au plus bas. D’autres formes de solidarités s’étaient substituées à celles ... Des frontières virtuelles infranchissables séparaient et séparent toujours les différentes communautés. Le pouvoir voyant d’un mauvais œil la naissance des nouvelles organisations libres et indépendantes qui souvent faisaient preuve de maturité démocratique dans leur fonctionnement. Toutes affiliées à l’UDT, elle aussi affiliée internationalement à  la CSI (Confédération Syndicale Internationale). D’ailleurs, comme disait l’ancien Secrétaire General du SYNESED Mr Souleiman Ahmed Mohamed dans une note adressée à la LDDH (Ligue Djiboutienne des Droits Humains) : « un syndicalisme libre, indépendant et opérant est forcément un organe de dénonciation et de protestation. Il constitue un contre-pouvoir embarrassant et même peut-être une alternative sociale aux pratiques moyenâgeuses d’une politique désuète. »
Malheureusement, la parenthèse syndicale ouverte après l’adoption de la constitution de 1992 fut fermée définitivement avec le coup d’état syndical de juillet 1999 où le ministre du travail de l’époque organisa le même jour, la même heure dans la même salle avec la camera unique et le micro unique un Congres qui consistait à cloner les deux centrales syndicales (UDT et UGTD) existant avec l’aide de certains hommes de paille. Ces alliés alimentaires, corrompus et opportunistes, souvent depourvus de personnalité jouissaient parfois d’une proximité familiale avec les responsables politiques. L’objectif principal de ce coup d’état était de substituer aux représentants légitimes des travailleurs à des alibis syndicaux. Et depuis 2000, à chaque rencontre internationale, le gouvernement oppose aux organisations véritables à des clones syndicaux. Et à chaque conférence de l’OIT (Organisation International du Travail), les organisations syndicales djiboutiennes dénoncent avec le soutien de la CSI (Confédération Syndicale International) les alibis syndicaux que le gouvernement accrédite en lieu et place des représentants légitimes.
Aujourd’hui, le pouvoir s’évertue toujours à dupliquer les organisations syndicales de manière à nier leur existence. Et comme d’habitude en ce 1er mai 2012, face aux revendications légitimes des travailleurs le pouvoir a repondu par des chants, des danses et des parades des alibis alimentaires.

4. Etat de la liberté syndicale.
Le Code du travail d’Outre-mer de 1952 que nous avons hérité de l’époque coloniale est restée en vigueur jusqu’en 2006. Ce code qui était en retard d’un demi-siècle, était devenu obsolète et ne répondait pas aux exigences d’un monde en perpétuelle évolution. Dès 1997 une loi appelée la loi n°140 fut adoptée sous la pression des institutions de Brettons Wood, entra en vigueur et fragilisa la protection des travailleurs.
Le nouveau code du travail adopté en 2006  et qui a été élaboré unilatéralement par le ministère de l’emploi sans consultations des partenaires sociaux est en vigueur aujourd’hui. Ce code du travail réduit encore les avantages acquis et remet en question les droits des travailleurs. Il impose des restrictions intolérables sur la liberté syndicale. Ce nouveau code du travail reste en deçà de l’ancien code d’outre-mer de 1952 devenu anachronique et nous ramène par la même occasion plus d’un demi-siècle en arrière.
Malgré le fait que la république de Djibouti a ratifié toutes les conventions internationales en faveur des droits humains, les conventions fondamentales de l’OIT cherchent application. Pour les citoyens Djiboutiens tout se passe comme si on était dans un no man’s land où les lois sont faites pour être violées et les libertés mises entre parenthèses.

5. Situation actuelle des dockers.
En ce 1er mai 2012, nous voulons interpeler le pouvoir public djiboutien et la communauté internationale sur la situation tragique des dockers. Ces derniers travaillent dans une situation de non droits digne de l’esclavage qui se caractérise par une exploitation inhumaine et une violation systématique des droits de l’homme. Nous publions un communiqué de l’UDT du 26 février 2012  signé par son SG Adan Mohamed Abdou  « Pauvres parmi les pauvres, les dockers du port de Djibouti restent les éternels oubliés du boom des activités portuaires. Discriminés à l'embauche, la quasi-majorité d'entre eux ne travaille que quelques jours (2 à 3 jours maximum) par trimestre alors qu’une infime minorité favorisée par le BMOD travaille presqu’au quotidien. Cette intolérable injustice des plus flagrantes fait que les familles souvent nombreuses de ces pauvres dockers laissées pour compte sont condamnées à l’extrême précarité voire à mourir  de faim. Tous sont également privés du droit à la retraite malgré le paiement de leurs cotisations sociales à la CNSS (ancien OPS) depuis 1981.
Leurs conditions de travail, déplorables et inhumaines, les exposent souvent à des risques mortels d’accidents de travail jamais pris en compte ni par leurs employeurs et encore moins par la sécurité sociale a laquelle ils sont pourtant obligés de cotiser, en vain. Car, sans la moindre protection en matière de sécurité du travail, ils demeurent souvent en contact permanent avec des poudres de  poisons et des produits toxiques de toutes sortes, qu’ils transportent à même leur dos et manipulent enfin des produits hautement corrosifs tout aussi dangereux. En outre, ils travaillent pour des tarifs horaires ou à la tonne si dérisoires qui n’ont pas été revalorisés depuis 1967 (soit 1,24 ou 1,5 Fdj selon le cas) tandis que le revenu journalier par docker est totalement insignifiant si bien que les dockers demeurent les plus pauvres et les plus exploités de tous les travailleurs du pays.
Aujourd'hui plus de 3000 dockers continuent de réclamer à cor et à cri l'amélioration de leurs conditions de travail et le paiement des subventions alloués depuis novembre 2008 par AL-Amoudi Charity Trust pour soulager leurs souffrances. Selon des sources concordantes, les pouvoirs publics auraient détourné ces fonds dotés d’une somme de cinq cent mille dollars (500.000 USD).
De plus, les promesses de formation professionnelle au profit des enfants de dockers décédés ou privés de retraite, n’ont non seulement pas été respectées mais surtout détournées de leurs objectifs : au nom et à la place de ces enfants ignorés délibérément, d’autres qui n’ont aucun lien de parenté avec les dockers en profitent en toute illégalité et de façon discrétionnaire.
 De ce fait, les permanentes protestations des dockers exigeant le paiement ou la reconnaissance de leurs droits ont conduit à chaque fois plusieurs centaines de ces travailleurs spoliés à des emprisonnements abusifs et multiples au sinistre centre de rétention de Nagad.
Au niveau de la représentation de leurs intérêts, les dockers sont empêchés depuis plusieurs années d'élire leurs véritables défenseurs et par conséquent ils n’ont pu renouveler une direction syndicale légale et légitime depuis 2005. Les pouvoirs publics instrumentalisent une minorité de ces travailleurs et choisissent des individus notoirement corrompus et sans aucune représentativité, parler au nom de la corporation. (…)
L'Union Djiboutienne du Travail (UDT) dénonce la poursuite de l'exploitation éhontée des dockers et demande l'amélioration de leurs conditions de travail, le paiement immédiat de tous leurs droits et la fin de la scandaleuse injustice sociale qui les accable lourdement. L’UDT demande à la CSI, au BIT et à la FIDH de condamner ces violations constantes des droits des travailleurs. »
                                
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice

Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil

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""Il y a un temps pour RÉFLÉCHIR, un temps pour SENSIBILISER, un temps pour ÉPILOGUER et un temps pour AGIR contre le RPP : RASSEMBLEMENT DES PILLARDS DU PEUPLE.""
Téléchargez sur SkyDrive le CONTRAT JURIDIQUE ET MORAL avec le peuple de DE DJIBOUTI, afin de rassurer la population sur les INITIATIVES qui seront mises de l'avant AU DÉPART D'IOG : FEUILLE DE ROUTE (PDF)

UNE OPPOSITION RESPONSABLE ET CRÉDIBLE.

Le parti PRIDE appelle l’opposition à assumer pleinement son rôle. Lançons l’organisation d’un Congrès qui unira nos efforts, nous donnera la crédibilité nécessaire et l’appui de la communauté internationale pour une transition exigeant non seulement le respect de la constitution mais aussi la reforme du scrutin électoral et les dispositions préalables pour en assurer la transparence avant les prochaines élections de 2011.


Le peuple veut voir une opposition responsable autour d’une table ronde ou chaque parti sera représenté par 5 membres de leur direction et d’observateurs Djiboutiens.


Chaque parti tout en gardant ses affiliations, contribuera à édifier un document fort, engageant et prometteur, ralliant la population Djiboutienne toute entière dans sa diversité, contre le ballon vide d’IOG, à la mode Ukrainienne. Le document final signé par les parties, sera soumit aux pays médiateurs choisis au Congrès et aux institutions internationales.


DE LA SAGESSE, UNE VISION ET DU COURAGE, EST-CE TROP DEMANDER?


Le rôle de ces observateurs Djiboutiens comme la préparation du congrès, sera confié à une agence spécialisée dans l’exercice de cette fonction et un comité ou une entité neutre assumera la coordination et la préparation des documents du Congrès, entre cette agence et les parties ayants exprimées leur volonté d’y participer.


Dans un souci de transparence et de tenir le peuple informé, à défaut d’être diffusés en direct sur l’internet, tous les travaux de ce congrès doivent être vidéo-enregistrés.


Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie : PLAN D’ACTION POUR UN FRONT COMMUN.

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CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE DE DJIBOUTI : EN FRANÇAIS ENGLISH

Présenté à toutes les Ambassades et Consulats de France dans le monde -- Memorandum du 28 Sept 2010.pdf.